mercredi 26 octobre 2016

L'assassin royal tome 1 : L'apprenti assassin de Robin Hobb, la critique

Auteur : Robin Hobb

Maison d'édition : J'ai Lu

Nombre de pages : 510 pages

Année de sortie : 2006


Résumé : Fitz est le batard de Chevalerie, le roi-servant du roi Subtil. Lorsqu'il entre au château de Castelcerf, il ne sait pas encore qu'il va bientôt entamer un apprentissage pour devenir un assassin, l'assassin royal...

Introduction : Le premier tome d'une saga prometteuse...

Commentaire : On ne présente plus Robin Hobb, et encore moins sa célèbre saga : L'assassin royal. Le premier tome est sortie en 1998 en France, et toute la série est à présent considérée comme un classique de la fantasy. J'ai longtemps hésité avant de le lire, ayant peur d'être déçu tellement les critiques à son égard sont élogieuses. Je me suis finalement décidé, et loin d'être une déception, il n'est toutefois par à la hauteur de mes attentes.

On rencontre Fitz, alors qu'il n'a que quatre ans. Bâtard de Chevalerie, le fils ainé du roi Subtil, il est recueilli par Burrich, l'ancien homme de main du roi-servant après avoir été rejeté par la famille qui le nourrissait. Jusque là. Fitz est un personnage que j'ai apprécié dans l'ensemble du bouquin, malgré quelques passages où j'ai eu envie de le « baffer ». Le récit étant à la première personne, le lecteur se retrouve plongé au coeur des émotions du personnage principal, toutes ses pensées et ses actions sont ainsi décrites. Fitz est un garçon téméraire et courageux mais un peu naïf et facile à manipuler. Ce sont aussi ces défauts qui le rendent attachant et aussi plus humain, contrairement à ce qu'on peut voir parfois, quand le héros parfait sauve le monde. Je me suis assez identifié à lui dans certaines situations, mais il était carrément mon opposé dans d'autres. Fitz est quelqu'un d'assez complexe et hétérogène, je pense que n’importe qui peut retrouver une part de lui dans la personnalité du fils de Chevalerie. Il y a aussi une palette importante de personnages secondaires. Je ne vous parlerais que de Burrich et de Vérité (le premier frère de Chevalerie). Le premier, sous ses aspects bourru, est un coeur tendre qui aime beaucoup Fitz, car il retrouve un peu de son maître en lui. J'ai beaucoup apprécié ce personnage et la relation qu'il entretient avec le jeune garçon. Toujours de bon conseil malgré ce ton parfois menaçant, il a appris beaucoup de choses à Fitz, et Burrich est comme un père pour ce dernier. Son oncle Vérité quant à lui, n'est présent que dans la seconde partie du livre. Plutôt discret, il a beaucoup de respect pour le bâtard de Chevalerie, contrairement à son demi-frère Royal (fils de Subtil et de sa deuxième épouse) qui n'éprouve que du mépris à son égard.

Cette petite troupe, complétée par beaucoup d'autres, évolue au coeur de cet univers de fantasy très bien imaginée. Robin Hobb retranscrit un peu une ambiance de Moyen-Age avec ce monde imaginaire prenant. J'ajouterais juste que la carte est un peu imprécise. En effet, il y a pas mal de villes cités dans le bouquin (Oeil-de-Lune, Flétribois...) non inscrites sur la carte, ce qui n'aide pas beaucoup à notre bonne compréhension des lieux et de l'histoire en général...

Ce premier tome est assez introductif.
Robin Hobb prend bien le temps de poser les bases de son histoire et de présenter tous les personnages. Des passages de l'histoire des Six-Duchés sont relatés à chaque début de chapitre. Il n'y a donc pas beaucoup d'actions au cours de ce premier opus, même si l'histoire commence peu à peu à s'emballer à la fin du livre. En fait, on suit surtout l'évolution de Fitz au sein de Castelcerf et dans son apprentissage de l'assassinat. C'est surtout sur ce plan que ce roman m'a un peu déçu. Je m'attendais à beaucoup d’actions, à des rebondissements inattendus, mais c'est finalement une grande introduction pour une histoire prometteuse, car malgré tout, beaucoup de points restent obscurs et Robin Hobb laisse le lecteur sur sa faim. J'ai donc très envie de m'attaquer au tome 2 pour découvrir la suite des aventures de Fitz au sein des Six-Duchés.

Robin Hobb, en plus d'être très imaginative, écrit très bien. Son écriture, comme je le disais plus haut, augmente encore cette ambiance de Moyen-Age. Le ton est simple, les descriptions très détaillées, parfois un peu trop, ce qui casse le rythme de l'histoire. A cause de cela, j'alternais des moments de lecture très rythmés, où les pages s'enchainaient à une vitesse hallucinante, et les moments de flottements où je pouvais mettre 2 min à lire une seule page. Toutefois, ma lecture fût assez agréable et j'aimerais maintenant découvrir Robin Hobb dans une autre saga que celle de l'Assassin Royal.

Vous l'aurez compris, ce roman n'est pas un coup de coeur, mais pas une déception non plus. Ce premier opus est assez introductif, il y a donc assez peu d'actions. Les personnages, notamment Fitz et Burrich, sont très attachants, et je me suis à plusieurs reprises retrouver dans celui de Fitz. J'aime bien le style d'écriture de l'auteure, et ce malgré quelques longueurs. Pour finir, le royaume des Six-Duchés est très bien imaginé, je pense qu'il y a beaucoup de possibilités à exploiter dans cet univers. Je pense quand même lire le tome 2 pour voir ce que cela peut donner.

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