mercredi 26 octobre 2016

U4 : Stéphane de Vincent Villeminot, la critique

Auteur : Vincent Villeminot

Maisons d'éditions : Syros-Nathan

Nombre de pages : 383 pages

Année de sortie : 2015


Résumé : Un filovirus, U4, U pur Utrecht, la ville où il est né, et 4 pour 4ème génération, a décimé 90% de la population mondiale. Ne reste que les adolescents âgés de 15 à 18 ans, et une poignée d'adultes. Chronos, le maître du jeux WOT, un jeux en ligne, envoie un message sur le forum du jeux avant l'extinction totale du courant. Il invite les joueurs à participer à un rendez-vous à Paris, où ils pourront remonter le temps et éviter cette catastrophe mondiale. Stéphane est de ceux-là.

Introduction : Un livre rempli d'action, qui eu le don de me surprendre plus d'une fois...

Commentaire : U4. Quatre auteurs. Quatre histoires. Deux maisons d'éditions. C'est l'événement de la rentrée littéraire 2015 du côté young-adult. J'ai tout de suite été attiré par cette saga écrite à huit mains, d'autant plus que je connaissais trois des quatre écrivains. J'ai très vite décidé de commencer par Stéphane, car je connais Vincent Villeminot depuis assez longtemps, et je trouve que cette univers post-apocalyptique lui convient assez bien.

J'ai pas mal tardé à lire Stéphane. J'attendais un peu que tout l'engouement fait autour de la série retombe, histoire d'avoir un avis le plus objectif possible, sans avoir des avis annexes qui ne ferraient qu'augmenter mes attentes autour de cette lecture. Malgré tout, j'avais une idée bien précise de ce que je venais chercher dans ce bouquin. J'ai été surpris, c'est le cas de le dire.

Nous rencontrons donc Stéphane, la principale protagoniste de ce livre. Une voix parmi les quatre. C'est un personnage qui m'a beaucoup plu. Tantôt têtue et meneuse, tantôt plus sensible et fragile. C'est quelqu'un qui possède un caractère complexe. On la découvre peu à peu, au fil du livre, à travers les différentes situations qu'elle doit surmonter. Je trouve que Vincent Villeminot a vraiment bien développé son personnage. Le lecteur s'attache beaucoup à elle au fil du récit, approuvant ou désapprouvant son comportement, la détestant ou l'adorant. On l'aime malgré ses qualités et ses défauts. On se retrouve parfois même en elle.

J'ai beaucoup aimé l'intervention des trois autres personnages de la saga : Jules, Koridwen, Yannis. Même si certains sont moins présents que d'autres, je trouve que l'auteur à très bien su gérer ce qui peut paraître au premier abord une contrainte, pour en faire un véritable atout. On peut ainsi avoir un aperçu du caractère des trois autres protagonistes. Personnellement, j'ai une petite préférence pour Yannis et Jules.

Ah l'histoire ! On ne s'ennuie pas, c'est le cas de le dire. L'action est très présente, les rebondissements ne manquent pas, ce qui fait que le livre se lit très vite malgré ses presque 400 pages. L'histoire met pas mal de temps à s'emballer, l'auteur prend le temps d'installer son univers et les personnages. Puis démarre le road-trip. A partir de ce moment, il me fût très dur de lâcher le bouquin. On retrouve ce merveilleux cocktail d'actions, de suspens, de rebondissements et révélations qui nous rend addicte à l'histoire. Plongés dans cette univers impitoyable et décimés par la maladie, Stéphane et ses compagnons doivent redoubler de stratèges et de vigilances pour parvenir à leur fin et pour survivre, tout simplement. Vincent Villeminot nous transporte directement à leurs côtés, si bien qu'on tremble et qu'on rit avec eux. Bravo à l'auteur pour ce pur concentré d'action !

La fin... Elle m'a disons, décontenancé. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle prenne cette tournure, et encore moins qu'on finisse sur cette note, qui sonne presque faux par rapport au reste de la musique. Elle m'a laissé un goût amer et pas fini. Tout cela se termine un peu trop rapidement. Quelques pages de trop n'auraient pas été de refus.

L'écriture très visuelle de Vincent Villeminot, comme je le disais plus haut, nous transporte dans cette univers aux allures de fin du monde. Il y a assez peu de descriptions, le récit est ainsi fluide et pas du tout saccadé. Au même titre que Réseau(x), du même auteur, j'ai beaucoup apprécié ce style d'écriture qui correspond très bien avec le genre dans lequel s'inscrit l'histoire.

J'ai beaucoup apprécié U4 Stéphane, et ce malgré une fin bien en-dessous du reste du livre. Je pense maintenant m'attaquer à Yannis ou Jules, à voir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire