mercredi 21 décembre 2016

L'univers ne fût créé que pour pour mes yeux...

Tu m'as appris le courage des étoiles avant ton départ
Comment la lumière continue sans cesse, même après la mort
À bout de souffle, tu as expliqué l'infini
À quel point il est rare et magnifique de seulement exister
Je ne pouvais m'empêcher de te demander
De le répéter à nouveau
J'ai essayé de le noter
Mais je n'ai jamais pu trouver de quoi écrire
Je donnerais n'importe quoi
Pour te l'entendre dire une nouvelle fois
Que l'univers fût créé pour être seulement vu de mes yeux.
Tu as raison il est rare et magnifique, comme l'amour
Ma vie n'est qu'un ciel sombre de base mais il eclairait par des millions d'étoiles maintenant... par l'amour.
Alors, j'aimerais t'entendre le dire une derniere fois, que l'univers fût créé que pour mes yeux...


Ce texte n'est pas de moi, il a été écrit un soir d'hiver, par une amie qui compte énormément pour moi, si ce n'est plus. C'est un texte somptueux, je n'ai que très peu de mots pour le décrire. J'espère qu'il vous plaira tout autant. Je vous laisse ici la musique à écouter durant votre lecture cette ode à l'amour. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.

Mauvaise Connexion de Joe Witek




Auteur : Jo Witek



Maison d'édition : Talents Hauts



Collection : Ego


Nombre de pages : 95 pages


Année de sortie : 2012



Résumé : Julie a 14 ans quand ça a commencé. Nouvelle discussion. Elle s'inscrit sous le prénom de Marilou, 16 ans. Le genre de fille qui l'a tout de suite attiré. Il a dit "Bonjour Marilou. C'est joli comme prénom.". Voila. Ca a commencé comme ça.

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Talents Hauts pour cet envoi !

Introduction : Mauvaise Connexion est un roman signé par Joe Witek, auteur jeunesse que l'on connait notamment pour Peur Express ou le plus récent Un hiver en enfer, tout deux sortis aux éditions Actes Sud junior. Ce livre, sorti en 2012, inaugure la collection Ego des éditions Talents Hauts, qui se définit par "des romans courts et choc pour des ados qui disent je". Avant de le commencer, je savais juste que ce bouquin abordait un sujet difficile et tabou : le cyber harcèlement et tout ce qui en découlait. Un livre poignant, qui interpelle sur internet et ses dangers.

Commentaire : Cette histoire nous ai conté à la première personne par Julie, une jeune fille de 14 ans au moment des faits un peu effrontée en quête du prince charmant. Cette dernière nous raconte son histoire alors qu'elle a 18 ans. Un soir, en s’inscrivant dans un nouveau tchat sous le nom de Marilou. Une envie d'être plus effrontée, plus délurée comme elle le dira elle-même. Naïve, elle se laisse accosté par Laurent, un soi-disant photographe parisien de 20 ans. De là commence un véritable enfer pour elle, qui durera plusieurs mois. J'ai beaucoup aimé Julie. Elle a réussi a prendre assez de recul sur les événements pour nous décrire ce qui s'est passé, tout en relatant avec justesse les émotions qu'elle a ressenties durant ces horribles moments. Ce récit qu'elle nous fait de cette histoire est pour elle comme une libération, un mea-culpa, on le ressent bien durant notre lecture. Elle emploie beaucoup de comparaisons et de métaphores pour décrire ce qu'elle est pour cet homme : un poupée, un objet du web. On la comprend. On comprend qu'elle ne veuille en parler à ses parents, par peur que son interlocuteur virtuel vienne, les tuer. On la voit se refermer sur elle-même, on a envie de l'aider. Mais nous en sommes incapable, spectateur impuissant de cette descente aux enfers.

A travers cette histoire, Joe Witek relate celle de centaines de jeunes filles chaque année. Ce roman est avant tout destiné à nous interpeller sur les dangers d'internet, et sur les conséquences dramatiques que peuvent avoir une simple discussion avec un inconnu. L'auteure a très bien gérer le déroulement de son livre. Le lecteur sait qu'il va se passer quelque chose de grave, et l'auteure rajoute encore du suspens avec des phrases telle que "Voilà. Ca a commencé comme ça" ou ses phrases qui concluent un chapitre, laissant présager beaucoup de chose pour la suite de l'histoire. Cette dernière est très émouvante, et d'une cinglante actualité car ce genre d'histoire  arrive assez fréquemment à beaucoup de jeune fille sur internet. L'écriture incisive et directe rajoute encore plus cette impression réaliste à l'histoire.

La fin nous montre à quel point Julie a eu du mal à s'en sortir, et à se retrouver. Comme elle le dit, elle a été propulsée dans le monde cruel des adultes, elle qui cherchait juste l'amour. J'espère qu'elle arrivera à se reconstruire, et à définitivement oublier cette horrible rencontre.

Joe Witek livre un roman fort, qui interpelle, qui nous fait réfléchir. Ce véritable témoignage sert avant tout à mettre en garde les jeunes sur les dangers du monde virtuel. A mettre dans les mains des jeunes, aucun doute que Mauvaise Connexion leur parlera, et qu'ils feront attention par la suite.


mardi 20 décembre 2016

Le journal de Gurty : Parée pour l'hiver

Auteur & Illustrateur : Bertrand Santini

Maison d'édition : Sarbacane

Collection : Pépix

Nombre de pages : 176 pages

Année de sortie : 2016


Résumé : Après avoir passé ses vacances d'été en Provence, Gurty y revient pour l'hiver ! Tremblez chats, souris, écureuils, la chienne la plus heureuse du monde est de retour pour le temps d'un hiver rempli de joie, d'éclats de rire et de neige !
Je tiens à remercier les éditions Sarbacane pour cet envoi !

Introduction : Le premier tome, sortie en 2014, a fait énormément de bruit lors de sa parution ! Héroïne emblématique de la collection, Gurty revient en 2016 pour une aventure givrée, encore et toujours contée par elle-même !

Commentaire : Gurty est un livre qui fait du bien ! Une énorme bouffée d'air pour n'importe quel lecteur, quel que soit son âge. On retrouve donc Gurty, cette petite chienne qui est toujours heureuse. Je trouve absolument incroyable la manière dont Bertrand Santini a su retranscrire le point de vue de cette chienne durant l’histoire. Le lecteur est vraiment plongé dans la tête de cette petite femelle, pour qui aujourd'hui est toujours plus joyeux que hier. C'est un personnage très drôle, on se marre énormément tout au long de notre lecture ! Ses idées sur la vie, sur les humains sont à la fois absurdes mais terriblement vraies ! Gurty décrit, pour le plus grand bonheur du lecteur, sa vie et celle de son “humain” Gaspard. Ce dernier tombe très souvent amoureux, et Gurty n’aime pas ça, mais alors pas du tout. Toujours d’après elle, elle est la seule femme de la vie de Gaspard, et aucune autre femme n’a le droit de venir intruser dans leur petite vie paisible à deux.

Du côté de l’histoire, la petite chienne nous explique au début de l'histoire, toujours avec ce ton léger et humoristique, à quel point elle déteste que son Gaspard à elle ramène des fiancées à la maison. Cela ne la rend pas, mais alors pas du tout heureuse ! Heureusement pour elle, pas de fiancée au programme de ces vacances d'hiver, où Gurty retourne en Provence ! Là-bas, elle retrouve sa meilleure amie, Fleur, avec qui elle passe son temps à s'amuser, et à être heureuse. Elle retrouvera aussi son meilleur ennemi, le chat surnommé Tête-de-Fesse, et bien d'autres animaux encore. Beaucoup de surprises pimenteront ce récit de vacances des plus savoureux !

Il y aurait eu cent pages de plus que je les dévorerais avec autant de d'ardeur ! Ce récit de vacances est absolument exquis . On prend énormément de plaisir à lire les dialogues entre Fleur et Gurty, ou leurs réflexions philosophiques sur les écureuil ou les boules de neige. Les différentes petites querelles avec Tête-de-Fesse ou son gang (le C.A.C.A comme l'a surnommé Gurty) nous donne l'impression d'avoir à  affaire à des enfants. C'est délicieusement innocent.

Je finirais par dire que comme à chaque fois, j'adore les illustrations, faite par Bertrand Santini lui-même.

Eh bien, quel lecture ! Ce second tome est sans aucun dans mon top dix personnel des livres qui m'ont le plus  rire et sourire ! J'ai tout simplement adoré cette histoire légère, sans prise de tête, qui fait du bien, tout simplement ! A mettre entre les mains de tous, sans exception ! 

lundi 12 décembre 2016

L'atelier d'écriture n°244 de Leiloona : Début de soirée, jeux du chat et de la souris...


Elle s'amuse. Je le sais, elle me tente, joue avec moi, mes émotions, mes états d'âmes. Elle virvolte, tourbillone, traverse les murs de bêton, me murmure des mots doux doucement au creux du cou. Et je la suis, hypnotisé par ce spectacle offert à des yeux qui ne m'en demandait pas tant. Elle disparait parfois, ou se cache, dans un petit coin sombre, gloussant à chacun de mes passages desespérés, en quête de cette apparition inespérée, qui me tourmente et me rentre dans la peau. Elle attend, entend mes gémissements, se délecte de chacun de mes mouvements. Elle me sait à sa merci, profite de cette situation intense. Elle réaparrait soudain, défile devant mes yeux élargis de bonheur et de surprise. Elle sait se faire désirer, tend son doigt, dans ce fameux geste théâtrale qui intime silencieusement "suis-moi". Dans un petit rire, elle s'estompe, dégradé de noir tirant le gris pâle... Encore ce petit jeux, cette attraction insensée qu'elle a sur moi... Je monte, je recherche, encore et toujours... Je la trouve dans la salle de bain, déanché hypnotisant dans la miroir propre... Je n'approche, par peur de briser ce spectable somptueux... Elle se faufile à présent sous la douche, rideau de soie blanc en guise de censure... Elle danse encore, m'invite à me joindre à elle d'un lent geste de son membre gauche. Alors je m'approche, lentement d'abord, puis plus rapidement, je peux la toucher, sentir son souffle sur mon bras tout tremblant d'excitation, d'exaltation. Mais en un instant, elle me glisse entre les doigts. Evaporée. Triste et résigné, je comprends que la petite chasse est terminée pour la soirée. Alors, je retourne me coucher, et, la tête enfoui sous un tas formé de quatre oreillers, je m'endors d'un sommeil agité, peuplé par ma belle créature, ange noir d'un ciel coloré.

Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture de Leiloona. La photo a été prise par (c) Marion Pluss.