mercredi 29 mars 2017

Zils et Zéna tome 1 et 2 de Sylvie Deshors

 Auteur : Sylvie Deshors

Illustratrice : Apolline Delporte

Maison d'édition : Sarbacane

Collection : Pépix Noir

Nombres de pages : 160 pages

Année de sortie : 2017



Note d'avant-chronique : J'ai décidé de faire une seule et unique chronique des deux tomes, car premièrement je les ai lus coup sur coup, et deuxièmement, je n'ai pas trouvé assez d'arguments pour faire deux articles séparés. Bonne lecture !

Résumé de l'éditeur (tome 1) : Après une journée à jouer aux cartes dans la cabane perchée qui domine leur cité, Nils et Zéna sans oublier Kraï partent en expédition dans un hangar à l'abandon, au fond de l'impasse.
Ils découvrent, caché dans le sous-sol, un stock de vêtements Benzine, marque très prisée par les jeunes ; ça sent la contrebande...

Introduction : Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Sarbacane pour ces envois !

Lorsque Sarbacane a annoncé le lancement de cette nouvelle collection de polar pour les 11-14 ans, au courant du mois de février, j'étais comme un dingue ! Une nouvelle collection, à destination du même public que pour la collection Pépix, voir même pour des enfants un peu plus âgés... J'étais à la fois curieux et impatient de voir le résultat de cette surprenante annonce ! Nous sommes pour en parler, alors, parlons-en !

Commentaire : Cette série, divisée en trois épisodes (le troisième et dernier est prévu pour mai) met en avant deux personnages, comme nous l'indique le titre et la couverture : Nils et Zéna. Le premier est un jeune garçon très fort en informatique, danseur de hip-hop à ses heures. Issu d'un quartier populaire, il est un peu plus timide et réfléchi que la seconde, qui se prénomme Zéna. Très, si je puis dire, "rentre-dedans", elle fonce souvent tête baissée, quitte à se mettre en danger elle et Nils. Elle possède également une excellente mémoire photographique, qui aidera souvent le duo à bien des égards au cours de leurs aventures. Voilà pour les présentations. Maintenant mon ressenti. Je trouve que ces deux personnages, à l'image des autres duos présents dans la collection Pépix (je pense a Abdou et Yoann issus tous les deux de la saga "L'Ogre" de Marion Brunet, ou encore la bande de Super-Vanessa de Florence Hinckel, sortis au cours de l'année dernière) se complètent parfaitement bien. Les principaux défauts de Zéna sont canalisés par Nils, et inversement. C'est une très belle amitié que ces deux-là ont réussi à fonder. Ils sont très proches l'un de l'autre, et rien au monde ne les séparera. Que ce soit Zéna ou Nils, les deux m'ont paru très sympathiques. J'ai beaucoup aimé suivre leurs péripéties communes, bien qu'à certains moments cette chère Zéna m'a bien énervé, et ce notamment dans le tome 2. Côté personnages secondaires, on notera Kraï, le corbeau et animal de compagnie de Zéna. Un animal de compagnie pour le moins... surprenant. Là où je trouve que Sylvie Deshors a réussi à innover, c'est dans la manière d'utiliser justement ce corbeau, un peu à la manière de Dago dans Le club des 5. Kraï est essentiel à l'histoire. Il aide bel et bien le duo d'adolescents, et les sort souvent des pires situations. On notera également la présence du Commandeur, mais lui j'en parlerais par la suite.

Venons-en maintenant à l'histoire. Enfin, c'est ce que je croyais... Quand j'ai découvert que cette nouvelle collection était inaugurée par une saga, je pensais que l'histoire était toujours la même, et ce dans chacun des livres. Que les personnages allaient suivre et remonter la trace de cette histoire de contrebande. Ce qu'il faut savoir, c'est que chaque roman contient une histoire bien distincte des unes des autres. C'est un point qui m'a légèrement déçu. Malgré tout, un mystère persiste, du moins durant les deux premiers tomes. Il s'épaissit même dans le second livre. Ce mystère porte au nom, ou du moins, un surnom. Le Commandeur. Cet homme maigre, toujours coiffé d'un chapeau, qui fait peur à tout le monde dans le quartier. Personne ne connait réellement ses motivations et son but. Les questions se renforcent même avec le second bouquin. Je trouve cela vraiment super de la part de l'auteure de laisser autant de suspens autour du Commandeur, qui est LE personnage clé de toutes ces histoires. Pour ma part, il m'intrigue vraiment. Sylvie Deshors nous donne tellement peu d'éléments à son sujet que le lecteur en vient à se faire les hypothèses les plus folles à son sujet. Pour le reste, et les deux histoires séparées, j'ai eu un peu de mal avec la fin de la première. Je trouve qu'après lecture, il reste comme un goût de pas fini. Il reste dans la tête du lecteur beaucoup de questions qui resteront pour toujours sans réponses, car le tome 2 marque le départ d'une tout autre aventure pour nos deux héros. Je pense tout de même que l'on obtiendra de meilleures réponses avec le troisième livre, que j'attends impatiemment. Concernant la seconde histoire, et comme pour beaucoup de saga jeunesse, je trouve qu'elle est meilleure que la première. La fin nous laisse sur notre faim. Le livre est arrêté pile au bon moment. Plein de suspens. Vraiment hâte de découvrir le troisième roman.

Du côté de l'écriture, pour le un comme pour le deux, je trouve que la romancière a vraiment su allier intrigue, suspens et humour. Les dialogues entre les deux héros sont souvent très drôles, même si ce genre d'humour visent des personnes plus jeunes que moi. Les illustrations ont elles aussi une grande importance. Elles permettent, comme pour Pépix, une meilleure compréhension de l'histoire, et elles facilitent la description des personnages. Encore une fois, je tire mon chapeau à l'illustratrice, Apolline Delporte.

Ces deux nouveaux livres, qui lancent cette collection Pépix Noir, sont tout aussi bien que la collection Pépix normal, pour ceux qui hésiteraient encore ! Foncez pour vos enfants ou vous-même, cela en vaut le détour !

samedi 25 mars 2017

Un beau poème au clair de lune...

Ton doux souffle chaud m'effleurant
Courant d'air si affriolant
Impossible de te résister
Pourtant en vain j'ai essayé

Tant d'essais afin de te fuir
Mais cela n'a fait que me nuire
Semaines sans toi deviennent des mois
Comment faire quand tu n'es pas là

C'est un amour à sens unique
Dans se monde qui est trop cynique
Et je suis pour toi qu'une amie
Je prend cela comme une perfidie

Mais ta présence à mes côtés
Fait oublier mes noires pensées
Me faisant au contraire rêver

Mais en rêvant à l'impossible
Cela le rend-il accessible
Ou au contraire incompatible
Nous avions tout pour être heureux
Mais la vie nous a séparé
Au fond pour nous c'est peut-être mieux
Ou c'est pour mieux nous retrouver

Je garderai toujours de toi
Le plus précieux des souvenirs
Mais sans pour autant revenir
Je serai toujours là pour toi

Certes tu m'as fait beaucoup souffrir
Mais n'est ce pas le prix à payer
Pour s’être fait tellement chérir

Vouloir tellement recommencer
Mais en un même temp tout finir
Pourquoi c'est aussi compliqué


                                                                                          Chloé                                


mercredi 22 mars 2017

Les fils de George de Manu Causse

Auteur : Manu Causse


Maison d'édition : Talents Hauts


Collection : Ego


Nombre de pages :  176 pages


Année de sortie : 2016




Résumé : Mardochée, un jeune adolescent de 15 ans, appartient depuis toujours à la communauté du Livre de Georges. Scolarisé en seconde, il fait connaissance au lycée de Léo, un jeune homme sociable, qui se lie d'amitié avec Mardochée. Une amitié à risque, pour l'un comme pour l'autre...

Introduction : Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Talents Hauts pour cet envoi !

J'avais lu pas mal d'avis et de chroniques sur ce bouquin, et je le lorgnais déjà pas mal avant de le recevoir. C'est un roman qui aborde un sujet rarement évoqué en littérature jeunesse et jeune adulte : Les sectes. La collection Ego est réputée pour ses romans percutants, et celui-ci ne déroge pas à la règle.

Commentaire : Comme indiqué plus haut dans le résumé, l'auteure nous mène à la rencontre des deux personnages principaux de ce livre : Mardochée et Léo. Le premier a toujours vécu dans l'univers et l'atmosphère de sa "communauté" : Les fils de George. Il ne connaît que les lois imposées par ce fameux livre, son géniteur ou encore le pasteur Wiggins. Très peu sociable, très renfermé, sa vie est totalement contrôlée par sa communauté. Au contraire, Léo est un jeune garçon très sociable, qui parle un peu à tout le monde. Un adolescent "normal", en somme. Ce sont tous deux des personnages que j'ai beaucoup aimés. A première vue, j'aurais pu croire que Léo était tout de même un peu stéréotypé, et que Manu Causse n'a pas cherché à pousser plus que ça la construction de son personnage. Mais non. Léo est un personnage beaucoup plus profond que ce que j'avais pensé. Il m'a touché, et je me suis même identifié, surtout concernant sa relation avec Mardochée. Je me suis reconnu dans le fait de chercher à percer cette carapace que ce dernier avait construit pour ne pas être touché par le monde extérieur, si nocif d'après sa communauté. Je me suis aussi reconnu en Mardochée, même si cela peut paraître improbable, quelque part. Mais si. Je me suis reconnu dans les doutes que le jeune garçon émettait à propos de ce qu'on lui racontait et transmettait. Je suis comme ça aussi, j'ai tendance à facilement douter de tout. Ce sont donc deux personnages très fouillés et réussis que propose Manu Causse dans son livre.

L'histoire quant à elle, est très percutante. Cette rencontre et cette amitié improbable, pose beaucoup de question au lecteur. Comment aurais-je réagi si je venais à rencontrer une telle personne, si ma route venait à croiser des membres d'une secte. Ce livre est aussi très intéressant car il nous montre le processus, comment les gens se mettent à croire aux discours de ces groupes. Manu Cause nous montre aussi l'influence que peuvent avoir nos croyances sur nos vies. Je crois que c'est aussi pour cette raison qu'il est important de lire ce livre. Ce dernier vise surtout à avertir du danger que sont les sectes, et plus généralement les conséquences entraînées par nos croyances sur notre quotidien. J'ai donc beaucoup aimé cette histoire, percutante, parfois, intéressante, souvent, addictive, toujours.

Ce bouquin est le premier que je lis écrit par Manu Causse. Je me suis renseigné un peu plus sur son compte durant ma lecture, et je crois qu'à part un ou deux livres, il n'a pas vraiment réécrit pour les jeunes adultes. Je trouve ça dommage, car j'ai beaucoup aimé son écriture incisive, parfois percutante, qui rythme à merveille l'histoire qu'il nous conte. Il a vraiment su me captiver et me plonger aux côtés de Mardochée et Léo. Excellente découverte pour ma part, je peux vous dire que je vais beaucoup plus suivre son actualité à présent.

Ce roman est une excellente découverte, qui frôle pour ma part le coup de coeur, que ce soit pour ses personnages, son histoire ou son écriture ! Un très bon moment de lecture à mettre dans les mains de tous à partir de 12 ans !

dimanche 19 mars 2017

Le garçon qui courait de François-Guillaume Lorrain

Auteur : François-Guillaume Lorrain

Maison d'édition : Sarbacane

Collection : Exprim'

Nombre de pages : 288 pages

Année de sortie : 2017


Résumé :  D'après l'incroyable histoire de Sohn Kee-Chung, le
premier coréen à avoir remporté le marathon olympique à Berlin, en 1936...

Introduction : Le Garçon qui courait de François Guillaume-Lorrain, est le premier roman historique de cette collection incroyable qu'est Exprim'. J'ai hésité avant de me lancer dans ce bouquin, je dois bien l'avouer. Je ne l'ai pas demandé en partenariat. Je l'ai acheté courant février. Et j'ai pris une claque, car je ne m'attendais pas à ça, mais alors pas du tout.

Commentaire : Comme l’indique le résumé (assez succinct, il faut l'avouer) c’est l’histoire de ce héros qu'est Sohn Kee-Chung, premier gagnant coréen du marathon olympique, militant pour une Corée, alors que l’envahisseur japonais est bien présent sur le territoire. Cette histoire n'est pas seulement celle d'un sportif ayant réalisé un exploit, c'est aussi d'un combat pour l'indépendance et pour la liberté. C'est l'histoire d'un héros trop peu connu en France et plus généralement en Europe. Une histoire incroyable qui mériterait plus de reconnaissance. Une histoire qu'il vous faut lire, petits comme grands, car Sohn Kee-Chung est un sportif-héros, comme Jessie Owens a la même, d'autres avant lui et d'autres après lui. Merci à François-Guillaume Lorrain pour la découverte de la vie de ce grand homme de l'Entre Deux Guerres.

Contrairement à ce que j'aurais pensé, ce qui était aussi ma principale crainte, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde durant ma lecture. On suit les différentes étapes de la vie très mouvementée de Sohn Kee-Chung. On saute parfois deux, cinq ou dix ans. L'auteur est un très bon raconteur d'histoires historiques, il sait doser le suspens, s'arrêter quand il faut dans les chapitres. Il sait employer les mots, utilisés, les bonnes tournures de phrases. Résultat ? On ne s'ennuie absolument pas. Au contraire, le lecteur n'a qu'une seule hâte retourner durant ce laps de temps qu'est la vie de l'athlète Sohn Kee-Chung.

Cette histoire m'a tellement marqué que j'en parle encore aujourd'hui à mes proches. A la suite de cette lecture, je me suis directement rendu sur la page Wikipédia du sportif pour vérifier les dires de l'auteur. J'ai également pris une grande résolution : je jure solennellement de regarder le marathon des Jeux Olympiques, et d'en lire les différentes histoires, ou les biographies des différents vainqueurs, ou les anecdotes sur l'épreuve. Vous allez être servi en faits incroyables et insolites !

Ce livre est une excellente surprise pour ma part ! Un très bon roman historique, à mettre dans les mains de tout le monde, plus jeunes comme plus vieux !

samedi 18 mars 2017

Un beau poème au clair de lune...


C'est le seul qui à tout jamais
Aura la possibilité
De voir toutes mes larmes se verser
Sans que j'ai à me justifier

L'unique à voir ce sombre côté
Alors que la maison se tait
Entend mes sanglots résonner
Quand la nuit remplace la journée

Le masque est pour la nuit tomber
Il est là jonchant à mes pied
Tout près de mes larmes séchées
De mes joues elles ont dévalé

Toute la vie n'est qu'un bal masqué
Une constellation étoilée
Un mélange de toutes ces années
Qui passe à la vitesse grand V

Comment peut t-on l'en empêcher
Ce temps éphémère de filer
Il ne s’arrêtera jamais
Et il nous laissera tomber

Pourquoi faudrait-il résister
Pourquoi pas se laisser aller
Dans des torrents d'infinité
Ayant pour guide notre destinée

                                       
                                                                                                                   Chloé                                                   



dimanche 12 mars 2017

La nouvelle collection des éditions Sarbacane !

Presque sept ans après la création de l'emblématique collection Pépix, qui propose des livres courts, remplis d'humour et d'actions à destination des 10-14 ans, les éditions Sarbacane ont décidé d'innover et de surprendre une nouvelle fois avec le lancement de cette nouvelle collection : Pépix Noir.
Cette nouvelle collection, à mi-chemin entre Pépix et Exprim', proposera des romans dédiés au policier, au polar, à l'action, au suspens, et ce pour les 11-14 ans.

C'est Sylvie Deshors qui inaugure cette nouvelle collection avec la sortie en Mars des deux premiers tomes d'une saga intitulé "Nils et Zéna", qui comptera trois tomes (le dernier pour bientôt).
Mais alors... Quelle histoire ? Quels personnages ? Découvrez ça tout de suite :

Résumé de l'éditeur : Après une journée à jouer aux cartes dans la cabane perchée qui domine leur cité, Nils et Zéna – sans oublier Kraï – partent en expédition dans un hangar à l’abandon, au fond de l’impasse.
Ils découvrent, caché dans le sous-sol, un stock de vêtements Benzine, marque très prisée par les jeunes ; ça sent la contrebande…

Désireux d'en apprendre plus sur ces deux personnages que sont Nils et Zéna ? Tenez, c'est cadeaux !

Sportif, joyeux, Nils est un garçon populaire, au collège et dans la cité HLM où il vit. C’est un danseur de hip-hop, il s’entraîne chaque jour sur les trottoirs... mais en secret,
car son père n’accepterait pas !
Par ailleurs, Nils a un don : c’est un génie en informatique.


Zéna est têtue, extravagante et indépendante. Mais avec son allure gothique et son tempérament trempé, elle n’est pas intégrée dans les groupes au collège.
Elle aussi a un don : son extraordinaire mémoire photographique !

Et enfin Kraï, le fidèle corbeau de Zéna !

J'espère vous avoir convaincu de découvrir cette nouvelle saga, et par la même occasion cette nouvelle collection ! En tout cas moi, je suis plongé dedans, et J'ADORE ! Je vous en reparle très vite !

samedi 11 mars 2017

Un beau poème au clair de lune...

La flèche de cupidon empoisonnée
Avec toute sa puissance m’a foudroyée
Il n'a pour nous aucune once de pitié
Car je suis seule à m’être fait toucher
Pourquoi ne pas simplement me laisser
Plutôt que de m'en avoir rajouter
Pourquoi double dose ? Est-ce pour m'achever ?
Où tout simplement pour me voir crever?
Pourquoi m'avoir choisie ? Me solliciter ?
Trouves-tu pas que j'en ai assez bavé?
Est tu obligé de me rajouter
Cette amour complètement insensé
N'y a t-il pour cela un décret
Pour s'ôter cette responsabilité
Ce sentiment que l'on appelle aimer
Tu étais là si près de moi
Je me souviens encore de toi.



                                                                                           Chloé

lundi 6 mars 2017

L'atelier d'écriture n°256 de Leiloona : Dans une forêt...



Il l'avait trouvée au fond du bois, assise sur un tronc de bois pourri, bouffé par quelques insectes. Un cerf était là, juste devant elle, lui léchouillant les doigts. Il s'était approché doucement, tel un chasseur observant sa proie. Quand il fût assez proche, il sortit délicatement l'appareil de son étui. Clac. Le flash se déclencha, illuminant de sa lumière blanche la scène merveilleuse qui se déroulait devant lui. De peur, le cerf s'enfuit à toute vitesse, talonné de peu par la petite fille à la robe à pois. Satisfait du cliché, il s'approcha du tronc où se situait la fillette quelques secondes plus tôt. Il remarqua un carnet ainsi qu'un petit collier, déposé juste derrière le lourd rondin de bois. Sans comprendre, il se saisit du collier, le tourna dans tous les sens, l'approcha de ses yeux, le sentit, avant de finalement de e reposer là où il était. Il prit ensuite le carnet, intitulé "28 janvier". Il tourna une page, puis deux, puis trois, survolant rapidement la fine écriture qui le remplit. Intrigué par cette écriture qu'il ne put déchiffrer, il décida d'emboîter le pas à la fille et au cerf, partis quelques minutes plus tôt.
*****
Il est perdu. Il a parcouru tous les sentiers de l'épaisse forêt, le carnet en main, s'arrêtant parfois pour se reposer ou tenter de le déchiffrer. En vain. Il n'a pas de réseau. Il a soif. Il a faim. La vision merveilleuse qui lui était offerte quelques heures plus tôt se transforme en un profond cauchemar. Epuisé, il finit par s'endormir au pied d'un sapin.
*****
Un craquement le réveille. Il ouvre les yeux. Une fois. Deux fois. Il est sur une petite île peuplé de fleurs. Des questions plein la tête, il s'étire, puis se lève doucement. Des centaines d'arbres l'entourent, un par île. L'eau, d'une couleur d'azur, n'est pas très profonde. Soudain, l'ombre d'un gigantesque cerf surgit, entre deux arbres. Ses bois certifiés d'or, il tourne la tête et observe le visiteur inconnu qui pénètre le coeur de la forêt enchantée. L'homme tente de le photographier. Mais le cerf d'or s'évapore. Surpris, l'homme se laisse retomber sur le dos. Il est encore plus perdu que tout à l'heure. Il ferme les yeux. Une sensation de paix absolu l'envahit. Il n'est pas si mal ici. Quel endroit plus beau pour mourir ? Un sifflement interrompt le cour de ses pensées. Il relève la tête.
*****
Sur l'îlot d'en face se tient la fille. Perchée sur le dos du cerf aux bois d'or. L'homme se lève, puis recule jusqu'au tronc de l’arbre qui se tient derrière lui. La fillette descend du cerf, puis marche vers lui. Elle survole l'eau. Il a peur. Elle marche maintenant sur son îlot. Que faire ? Il regarde partout. Aucune issue. Que va-t-elle lui faire ? Pour la photo ? Qui est-elle ? Elle est juste devant lui. Elle tend la main. Son carnet s'y propulse. Elle tend l'autre main. L'appareil photo éclate. La main touche sa poitrine. Elle le regarde intensément. Elle sourit, la main exerce une pression sur... sur... sur son coeur. Arrêt du coeur. Fin.
*****
Les esprits se réveillent. Tout s'éclaire. Il se lève, se frotte les yeux, regarde autour de lui. C'est alors qu'il entend quelqu'un crier :
- Quel film !

Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture de Leiloona. La photo est de (c) Vincent Héquet.

samedi 4 mars 2017

Un beau poème au clair de lune...

Aussi précieux qu'un diamant rose
Tu écris tel un virtuose
Rare comme un lapis lazuli
Tu es mon meilleur ami

Aussi beau que l'aigue-marine
De ton sourire tu m'illumines
Profond comme un saphir
Tu as le don de m'attendrir

Aussi pur que l’améthyste
Tu as l'effigie d'un artiste
Comme l’éclat d'une émeraude
J'oublie tout ce qui me taraude

Aussi dur qu'une pierre de jade
Tu brises toute mes barricades
Translucide comme une topaze
Tu composes toute ma base

Aussi Sombre qu'un Onyx
Tu as l'allure d'un phœnix
Lumineux comme une opale
Tu es mon aurore boréale

Aussi ténébreux que l'obsidienne
Tu possèdes un force herculéenne
Vif comme un béryl
Tu es mon seul exil



                                                                                  Chloé