mardi 27 février 2018

Le grand magasin fluo de Stéphane Gisbert

Auteur : Stéphane Gisbert 

Illustratrice : Magali le Huche 

Maison d'édition : Sarbacane 

Collection : Pépix'

Nombre de pages : 208 pages

Année de sortie : 2017






Mathieu Martin est le souffre-douleur de sa classe. Heureusement, il a des amis : le gros Angelo au méga QI ; Peter, capable d’escalader n’importe quoi ; et Nat, championne de karaté !
Un jour, un immense supermarché pousse comme un champignon dans le terrain vague voisin. Un véritable monument, rose fluo, qui semble sorti de terre ! Dès l’ouverture, on annonce des promotions incroyables pour les chanceux qui recevront le fameux « Jeton d’Argent » permettant de remplir son caddie… gratuitement !
Mais bientôt, le journal signale de nombreuses disparitions inexpliquées. C’est d’abord Maillot Jaune, le fou de vélo, puis Mademoiselle Pim, la mercière…

Pour Mathieu et sa bande, c’est sûr : les disparitions ont quelque chose à voir avec ce magasin louche, voire diabolique. Ils décident de mener l’enquête…



Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Sarbacane pour cet envoi !  

Ça fait quelques mois que je n'ai pas lu de Pépix, et quel bonheur de retrouver la fraîcheur et les héros de cette collection ! On s'attaque aujourd'hui à l'un des derniers nés, tout juste sorti en fin d'année : Le grand magasin fluo ! Alors, qu'est-ce qui se cache derrière ce titre intriguant ? La réponse tout de suite !



Après le torturé Souviens-toi de la lune, il était important pour moi de découvrir quelque chose de plus léger, qui se dégusterait comme un sucrerie. J'ai exactement trouvé ce que je voulais avec ce bouquin !

Même si l'histoire nous est narré à la première personne par Mathieu, on ne fait pas réellement de distinctions (affective) entre chacun des protagonistes de cette aventure. Ils nous sont présentés dès les premières pages du livre, toujours avec cet humour savoureux qui caractérise la collection Pépix', on les connaît très vite assez bien pour qu'ils nous soient familier, et qu'un léger sourire flotte à chaque fois que l'on reprend le livre pour les retrouver. Je n'ai vraiment pas eu de préférences pour l'un ou l'autre, je trouve que Stéphane Gisbert a vraiment bien représenté les bandes d'amis de nos jours,  chacun possède quelque chose (physiquement ou mentalement) qui lui est propre. Chacun se complètent, et c'est ce qui est très beau dans la bande de Mathieu, et ce qui m'a plu avant tout. Maintenant, j'émets toutefois une petite réserve. En tant que grand lecteur de Pépix depuis presque trois ans maintenant, j'ai eu comme une sensation de déjà-vu quand l'auteur décrivait ces personnages comme des "Losers". C'est quelque chose que j'ai déjà beaucoup vu dans les livres destinés à cette tranche d'âge, et pas uniquement dans la collection Pépix'. Malgré tout, je connais la capacité des auteurs à rendre unique leurs personnages (CF Yoan et Abdou des Ogres de Marion Brunet et la bande de Vanessa de Florence Hinckel). Je n'ai aucune information concernant une éventuelle suite, mais j'ose espérer qu'il y en aura une, car je trouve qu'il y a vraiment des choses à creuser chez Mathieu, Peter, Nat et Angelo, que ce soit au niveau familial ou juste caractériel.

Là où l'auteur s'est vraiment creusé les méninges, c'est sans aucun doute au niveau de l'histoire en elle-même. Et quel pied ! J'ai pris un plaisir énorme à découvrir les aventures de la bande de Mathieu. L'auteur fait sans fioriture, et l'histoire débute directement après la présentation des membres de l'équipe, avec cette construction éclaire de cet étrange bâtiment couleur rose fluo. Le lecteur est, à l'image des personnages, réellement piqué par la curiosité devant la construction du magasin et les disparitions en séries. Il y a pas mal d'éléments non pas fantastiques, mais plutôt je dirais... Merveilleux ou surnaturels. Qui sont en tout cas assez étranges, voir inexplicables. C'est quelque chose que j'ai encore assez peu vu chez Pépix', tout en sachant que je n'ai évidemment pas lu tous les romans sortis depuis sa création. Stéphane Gisbert conjugue mystère et suspens, en proposant au lecteur plusieurs intrigues qui sont reliées par un même fil conducteur, à savoir ce gigantesque édifice. Il (le romancier)  surprend le lecteur, avec des rebondissements et des éléments inattendus, qui rendent l'aventure des quatre enfants encore plus palpitante et unique. J'ai pour ma part été retenu en haleine une bonne partie du livre. C'est sur ce point que le livre m'a vraiment énormément plu. L'histoire est pour moi une réussite totale. J'ai aussi vu (ou plutôt lu) quelques petits bouts de phrases qui me laissent penser qu'on n'a pas fini d'entendre parler du grand Méchant de ce bouquin...

Sans avoir été absolument émerveillé, j'ai bien aimé le style d'écriture de l'auteur, à savoir de jolies tournures de phrases, avec des traits d'humours notamment avec les comparaisons employées par le narrateur. Ce roman fût agréable à lire dans l'ensemble. En revanche, j'ai été très heureux de retrouver les Bonus caractéristiques des livres de la collection, qui apportent un réel charme à cette histoire !


Une excellente aventure contée par une sympathique bande d'amis avec une pointe d'humour savoureuse ! J'attends une suite éventuelle avec impatience...

dimanche 25 février 2018

Souviens-toi de la lune de Stéphane Servant

Auteur : Stéphane Servant 

Maison d'édition : Le Rouergue 

Collection : Doado 

Nombre de pages : 304 pages 

Année de sortie : 2010 


Note d'avant-chronique : je déconseille grandement à quiconque n'ayant pas encore découvert cette histoire de ne pas en lire le résumé. Bien mal vous en serait, car cette aventure  mérite de se savourer dans ces moindres détails, avec la surprise du chef. Bonne lecture.

 Dans une ville paumée du Mississipi, un adolescent rêve de s’inventer un avenir en devenant écrivain. La rencontre d’un écrivain raté va l’entraîner dans un déchainement de violences et d’événements fantastiques, alors qu’une Chose semble avoir pris possession de sa vie en se mettant à écrire à sa place.



Après l'incroyable Sirius découvert durant l'été dernier, je retrouve Stéphane Servant et sa plume exceptionnelle pour un troisième opus. Et cette fois-ci, c'est de "Souviens-toi de la lune", premier roman publié au Rouergue, en 2010, dont il est question. Et ce dernier ne laisse pas indifférent. Loin de là.


Ce roman est une oeuvre très particulière, très torturée, aussi. J'ai rarement eu affaire à un bouquin aussi "difficile" d'accès de lecture. J'entends par là qu'il faut être assez concentré lors du déchiffrement des ligne du livre car le contraire nous ferait perdre de vue certains détails qui pourraient se révéler par la suite capitale dans le déroulement des événements.  J'ai personnellement pris le temps de savourer ce roman, en lisant environ trois chapitres par soir (ces derniers sont relativement courts) de manière à bien assimiler chaque rebondissement. Ce fût donc une lecture longue, mais non moins très marquante et enrichissante.


Le personnage principal de cette aventure se nomme David. Ce dernier a une passion et ne vit que pour cette dernière : l'écriture. Une passion dévorante, qu'il entretient en parcourant les rues de sa "ville" : Carrefour, pas très loin de Bâton-Rouge, en Louisiane. Enfin, il s'agit surtout d'un amas de caravanes et de mobil-homes entassés là comme sur les rives du long fleuve de la vie. C'est un cadre assez fermé et oppressant que celui-ci, la campagne américaine très profonde. C'est donc ici que nous allons voir évoluer David. Ce dernier est quelqu'un d'assez rêveur, qui a une envie d'ailleurs (ce qui peut se comprendre). Le lecteur peut facilement s'identifier à lui. On a surtout envie de l'aider à sortir de cet endroit qui n'est pas fait pour quelqu'un comme lui, et lui-même le sait, et le répète. En effet, le récit est à la première personne, ce qui nous permet d'être au coeur de l'esprit torturé de ce jeune homme. Ce dernier se pose beaucoup de questions, trouve des réponses, s'accroche à des certitudes pour mieux s'écrouler ensuite. L'auteur, à travers David, nous mène déjà en bateau de part les incertitudes et les nombreuses zones d'ombres concernant son personnage. Après lecture, il est vrai que certaines choses paraissent évidentes, mais étaient plus surprenantes sur le moment. Ces petites détails incohérents, qui font que l'on se creuse la tête pour tenter de découvrir la suite des événements concernant David. Sans grand succès.
C'est aussi la magie de l'auteur. La surprise.

Dès le début du roman, Stéphane Servant instaure une ambiance lourde, symbolisée par ce lieux que j'ai décrit plus haut. On sent que des choses terribles, incroyables, vont se dérouler par la suite. Tout ceci est favorisé par cette non-lecture du résumé, que je recommande absolument pour cette oeuvre ! Honnêtement, j'ai vraiment aimé la surprise créée par les révélations que j'aurais pu découvrir au travers de la quatrième de couverture. Je ne regrette absolument pas de ne pas l'avoir lu !

 Je connaissais le romancier pour sa capacité à entremêler fantastique et réel, mais j'étais bien loin de m'imaginer le foutoir qu'il allait provoquer dans mon esprit. L'histoire est découpée en plusieurs parties bien distinctes les unes des autres (sans pour autant que l'auteur ne les nomme) . En fait, ce livre est comme un crescendo, qui embrume un peu plus l'esprit au fur et à mesure que l'on avance, si bien qu'au bout d'un moment, on n'arrive plus à faire cette distinction entre ce qui est réel ou non. Et c'est à partir de ce moment-là que l'on plonge dans une autre dimension, et que ce livre prend aussi une tout autre tournure. On suit la décadence de David, et le lecteur s'enfonce aussi, au fur et à mesure, comme s'il se noyait dans une piscine. C'est une sensation que je n'avais pas eue avec les livres plus récents du romancier. Là, il fait limite appelle à nos sens, à notre instinct en même temps qu'à celui de David pour s'en sortir. C'est assez incroyable, croyez-moi.

L'écriture est certes un peu moins pointue que ce que j'ai eu la chance de lire par la suite, elle n'en reste pas moins très poétique et belle à lire à voix haute (j'ai cette petite manie avec les romans de Servant). On se plaît à découvrir les phrases, comme si l'on goûtait une sucrerie. C'est une sensation très agréable que peu d'auteur(e)s ont su me procurer jusqu'à présent.


Un voyage aux multiples rebondissements, qui nous emporte au plus profond de nous-même et de David. Une lecture riche en sensation, que je recommande à tous à partir de 15 ans !


jeudi 15 février 2018

Des poings dans le ventre de Bruno Desmares

Auteur : Bruno Desmares 

Maison d'édition : Le Rouergue

Collection : Doado 

Nombre de pages : 80 pages

Année de sortie : 2017










Au collège, Blaise laisse parler ses poings : « Ba-Ba-Bam ». Et quand il finit par être viré, cette violence se répand dans les rues et jusqu’à chez lui. Mais au-delà du délinquant, Blaise est aussi un adolescent torturé, poursuivi sans relâche par ses angoisses et sa colère.

Ce livre avait énormément fait parler de lui début décembre, et pour cause : il est le lauréat de la pépite 2017 dans la catégorie roman. Le titre ainsi que la couverture m'avait déjà énormément intrigué lorsque j'ai pu l'apercevoir en salon ou sur différents blogs. Il ne m'en a pas fallu plus pour l'acheter et dévorer les 80 pages qui le composent. Et quel voyage époustouflant !




Cette chronique risque d'être un peu brouillon. Il y a de fortes chances que je me confonde dans mes propos et que je me répète, mais il y a beaucoup de choses à dire sur ce roman, des observations, contestations, arguments,  qui se rejoignent et se font face à la fois. On peut en déduire des choses et d'autres, faire des parallèles avec en conclusion plusieurs interprétations possibles des éléments et de l'intrigue.

L'intrigue, c'est lui. Cet adolescent prénommé Blaise, scolarisé en troisième, qui ne s'exprime que par la violence, la haine, les coups. Blaise est un personnage, que dis-je, un jeune homme, à la fois très éloigné et très proche du lecteur. Le récit est à la deuxième personne. Il s'agit là d'un élément clé de l'histoire, et l'une des choses qui fait qu'elle est un OVNI. Mais j'y reviendrais plus en détail par la suite. Le lecteur entretient une relation étroite et compliquée avec ce dernier. En effet, nous sommes à la fois très proche de Blaise, puisque l'on suit le cours de ses pensées, mais il reste très éloigné de nous, très mystérieux. C'est quelqu'un de très détaillé, très recherché et très complexe. Il est souvent imprévisible, aussi bien pour les autres personnages du livre que pour nous. Le voir dans son quotidien, au cours de ses montées de violence nous rend nerveux, j'ai vraiment eu la sensation d'être vulnérable, comme si c'était moi que Blaise voulait toucher avant tout. Je pense que c'est aussi un des souhaits de Benjamin Desmares avec ce bouquin : aborder ce sujet de la violence presque ordinaire, ce qui représente le quotidien de beaucoup d'adolescents à l'heure actuelle. Je m'étais d'ailleurs fait cette réflexion avec un roman (bien que je n'ai pas le titre en tête), qui nous offrait lui-aussi une base de réflexion, comme un support à partir duquel le lecteur peut faire un bout de chemin seul et aller plus loin dans la réflexion offerte. C'est un peu la même chose avec ce livre, je crois.  Je pense d'ailleurs que l'on peut expliquer l'attitude de Blaise, et par la même occasion de tous ces jeunes dont on parle sûrement trop peu souvent. Mais ce livre est bien plus qu'une simple base de réflexion sur un sujet précis. Beaucoup plus.


Cette narration et ce personnage de Blaise contribuent tous deux à instaurer une ambiance qui nous transporte dès que l'on déchiffre les premières phrases. En effet, on retrouve pas mal de sous entendu, de jolies figures de style dans ce livre malgré la violence de son principal protagoniste. Cela rend encore plus riche la forme du livre, tout en apportant quelque chose en plus, comme une sorte de poésie. Je trouve que ce livre, de part son format et tout ce qui s'en suit, est fait pour être relu, à la manière du "Petit Prince" de Saint-Exupéry. On retrouve des éléments dans ce texte qui seront selon moi compris d'une manière totalement différente en fonction de l'état d'esprit, de l'âge et du contexte dans lequel vous découvrez cette oeuvre. Et encore aujourd'hui, plusieurs jours après avoir terminé ma lecture, je me pose des questions à son sujet, qui resteront sans doute sans réponse jusqu'à une nouvelle lecture. C'est aussi là une des forces de ce bouquin très particulier, qui sort des sentiers battus de ce que l'on peut trouver en littérature adolescente à l'heure actuelle.


Pour finir, j'aimerais parler d'un autre gros point concernant le bouquin de Benjamin Desmares : la narration. Il s'agit là de quelque chose que je n'avais encore jamais lu jusqu'à présent, à savoir le récit à la deuxième personne du singulier. C'est sans doute la chose qui m'a le plus surpris avec "Des poings dans le ventre". Blaise, qui s'adresse à lui-même. Même si l'on fait bien face à une originalité, c'est finalement comme ça que l'on fonctionne. On s'adresse chacun à soi, chaque jour, chaque heure, chaque minute. Benjamin Desmares n'a pas choisit la facilité en utilisant cette forme narrative, mais il s'en sort à merveille, puisque l'on plonge totalement dans la peau d'un personnage qu'on connaît si bien et si mal à la fois. Qui se connaît lui-même si mal et si bien à la fois.


J'ai eu beaucoup de mal avec cette critique, mais je crois avoir réussi à vous exposer mes idées au mieux, mais si elles restent à l'heure actuelle confuse, tout comme cette lecture d'ailleurs, qui laisse là beaucoup d'hypothèses et de questions sans réponses. Mais je crois que c'est une bonne chose. C'est en tout cas une oeuvre que je vous recommande fortement, pour son caractère singulier, ce qu'elle apporte et les portes de la littérature adolescente qu'elle ouvre. 

lundi 5 février 2018

L'atelier d'écriture n°293 de Leiloona : L'inverse et son contraire

C'est un petit coin de verdure, perdu dans une prairie reculée, en dehors de toute réalité, comme aux confins de l'univers tout entier. L'eau turquoise de la ronde emplie de liquide se reflète dans le soleil chauffant de l'été, dans les étoiles perçantes de l'obscurité de la nuit. Le bateau, sa cabine de bois et ses barreaux rouillés complètent un paysage d'évasion et de confinement, de simplicité et de complexité. Les saules pleureurs jouant avec la douce brise, hurlant et chuchotant une mélodie brute et douce, abritent une grange délabrée, spectatrice du temps qui passe, des nuages qui défilent et des flocons qui tombent.

Somptueux. Magique. Sombre. Tragique. L'inverse et son contraire.

 
Les hommes qui s'aventurent au devant les jardins tracés de mains humaines, au delà des chemins écrits par la civilisation, par-dessus l'horizon, quelque part entre les étoiles et l'étroitesse du monde, se retrouvent en ce même lieu. Ce lieu, tableau idéal aux courbes précises et floues, s'offre alors aux regards, en bougeant finement sa silhouette cancre et sage, qui sait s'attirer les désirs de ces messieurs, se déshabiller pour mieux être contemplé. Ou se cacher. On ne voudrait, ni ne pourrait, troubler la quiétude d'un cocon si jalousement dissimulé.

Somptueux. Magique. Sombre. Tragique. L'inverse et son contraire.

Quelqu'un s'en est approché un jour. Insouciant et souriant, comme chacun devrait voir la vie qui déroule son tapis de quotidien sous ses pattes. Il s'est baigné dans l'ondé, nu, toute une après-midi. Quelques paroles décousues échangées pour lui-même. Des éclaboussures, des éclats de rire joyeux. Pris en flagrant délit par le vieux peintre, gardien des lieux. Un tableau tout en nuances, fond coloré, corps noir et blanc. Jamais personne ne pourra le contempler, à moins d'être assez courageux pour ouvrir les trappes du navire échoué. Qui se repose là depuis des siècles, et qui garde en son sein, le rêve et le cauchemar de l'homme, en une simple feuille tissée de couleurs.


Somptueux. Magique. Sombre. Tragique. L'inverse et son contraire.


Les âmes perdues, artistes, poètes, peintres, photographes, se perdent en contemplation devant le petit coin, non seulement avec les yeux, mais avec la peau, le touché, l'esprit. Certains s'enfuient, d'autres crèchent des jours durant dans la vieille grange spectatrice. Pour son plus grand bonheur. Ici, c'est aussi là-bas, et partout ailleurs. Le contraste le plus clairsemé de nos esprits, la face cachée de l'âme, le côté clair du coeur. Les saules pleureurs camouflent le regard indiscret de la face cachée de la lune sur l'oeil du lac. Les émotions s'échangent et se croisent dans ce carrefour à sensation. Ici, c'est aussi là-bas et partout ailleurs. Un jour, on a taillé sur la porte de la grange :


Somptueux. Magique. Sombre. Tragique. L'inverse et son contraire.



Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture de Leiloona. La photo est de (c) Caroline Morant.