samedi 29 octobre 2016

L'atelier d'écriture n°229 de Leiloona : Brouillard...

Autour d'elle, tout est flou. Elle se sent légère et libre, comme l'air. Elle ne sent plus son corps. Il ne répond plus à aucune de ses mouvements. Seule présence, la douleur. Lacérante, vivifiante. Soudain, un miroir apparait devant elle. Elle réussit tant bien que mal à se diriger vers lui, difficilement, par à coup. Il l'appaise, dans ce brouillard qui s'étend à l'infini, comme une enveloppe de douceur qui recèle l'enfer. Enfin, elle arrive à distinguer son refle
t dans la vitre lumineuse. Elle voit ses yeux éteints, ses joues bouffées par des cernes violettes, qui contrastent avec son visage pâle, presque cadavérique. D'un coup la douleur devient plus forte, si bien qu'un cri naît dans sa gorge, mais aucun ne sort de sa bouche désséchée. Elle attend, le visage ruisselant de sueur. Au bout d'un moment, elle ne saurait dire si cela a duré quelques minutes ou plusieurs heures, elle s'apaise enfin. Quand elle relève la tête, le miroir à disparu. Elle est triste. N'ayant plus aucun repart, elle ère, au hasard complètement perdue. Le brouillard l'enveloppe toujours et encore, l'oberve, l'oppresse, la fait souffrir. Là encore, elle ne sait combien de temps elle a navigué ainsi, dans l'étendue vaporeuse. Puis elle se sent attirer vers le bas. Doucement d'abord, puis plus franchement jusqu'à la chute libre. Elle heurte quelque chose de dure. Elle sombre. A son reveil, la douleur la reprend de plus belle. Elle est couchée sur le dos. Au dessus d'elle, le brouillard, encore lui. Elle se redresse. Autour d'elle, tout n'est que noir et blanc. Elle est seule.



Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture de Leiloona. Il a été inspiré par la couverture du dernier roman de Donato Carrisi, publié aux éditions Calmann-Lévy.

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