lundi 7 novembre 2016

L'atelier d'écriture n°239 de Leiloona : Une merveille cachée

Sans se préoccuper de quiconque, l'homme tourne la poignée, pousse la vieille porte rouillée, et commence à progresser le long du chemin pavé où les plantes et les mauvaises herbes commencent a reprendre leur place d'antan. Il n'a aucune idée de ce qu'il va trouver dans la vieille bâtisse de pierre qui se dresse devant lui. Il parcourt les quelques pas qui le séparent de la porte, et s'arrête devant celle-ci. Aucune sonnette, des planches de bois posées contre le mur à la va vite. L'endroit à l'air d'être abandonné. Sans même frapper, l'homme entre, déjà sûr de ce qu'il va trouver à l'intérieur. Les lattes de bois craquent sous ses pas. L'endroit est plongé dans l'obscurité. Tout en marchant, l'homme plonge une main dans sa poche, sort son téléphone, et allume la lampe torche. Comme il s'en doutait, la masure est totalement vide. Quelques meubles pourris, des sacs éventrés ou des mégots éteints traînent à même le sol. Imperturbable, il continue son exploration discrète du lieu. Il arrive finalement devant une fenêtre, dans ce qui devait être une cuisine. Il l'ouvre, et pousse sans ménagement le vieux battant de bois cloué au mur qui dissimule l'intérieur du bâtiment aux regards indiscrets. La lumière pénètre enfin dans la pièce, et l'arrière de la maison s'offre au regard du visiteur. Une incroyable profusion de plantes, d'arbres et de fleurs sautent aux yeux admiratifs de l'homme. Il prend bien le temps d'observer, de détailler et d'imprimer dans son esprit chaque recoin de ce petit coin où la nature règne en maître. Au bout de quelques minutes, il dégaine son petit bijoux d'appareil photo, et immortalise ce paysage trop longtemps dissimulé à son goût. Il remarque une petite serre, située tout au fond du terrain. Sans plus attendre, l'homme sort, et se dirige tout droit vers le petit espace, qui devient immédiatement son modèle pour le reste de l'après-midi. Il le photographie sous toutes ses formes, sous tous les angles de vue, prenant parfois le risque de grimper dans un arbre pour avoir une meilleure prise d'ensemble. Seul le déclin progressif du soleil l'oblige à repartir, en début de soirée. Avant son départ, il prend le temps de photographier l'intérieur de la bâtisse, qui contraste formidablement bien avec l'arrière de la baraque se dit-il. Un dernier cliché de la façade, puis une vue depuis la rue, et l'homme s'en va, le sourire au lèvre, avec la promesse de revenir dés que son quotidien le lui permettra.


5 commentaires:

  1. La merveille est souvent dans le regard que l'on porte sur les choses. Joli texte.

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  2. Derrière un vieux portail, une vieille maison se cachent parfois de beaux trésors.

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  3. Cet Homme fait comme chez lui! Et il fait bien puisque nous voilà à composer sur sa photo...J'aime photographier les détails des batiments, je comprends son émerveillement.

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  4. ce serait vachement sympa, pour aider une amie, que tu t'inscrives sur l'annuaire des nuls , tu verras sur mon blog, c'est gratuit bien sur ! Si vous lisez faites de même ! vous verrez c'est sympa et on fait des jeux, on rencontre des personnes de chez nous etc !!! merci a tous ! Et on se fait connaître !

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  5. Très joli, j'ai aimé cette maison vu par l’œil du photographe.

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