Maison d'édition : éditions de la Rémanence
Collection : Traces
Nombre de pages : 76 pages
Année de sortie : 2016
Résumé : Ce livre relate l'histoire de l'auteur, Arnaud Genon, lorsqu'il a 13 ans et qu'il vient de perdre sa mère d'un cancer. Comme il le dit lui-même, ce livre est une auto-fiction, car nous sommes toujours prisonniers de nos souvenirs... Un livre sur l'enfance et l’innocence, sur l'aveuglement et la perte...
Introduction : Un livre court, fort en émotion, très bien écrit...
Commentaire : Je tiens tout d'abord à remercier les éditions de la Rémanence et Babelio sans qui je n'aurais pu découvrir ce livre.
Tu vivras toujours est un roman autobiographique, traitant d'un sujet assez "lourd" : le cancer. Comme tout le monde, j'ai lu Nos étoiles contraires, qui m'a ému aux larmes j'ai vu le film, qui reste tout de même d'après moi l'une des meilleures adaptations cinématographiques de 2014. Pour en revenir au roman d'Arnaud Genon, je me suis intéressé de plus près à ce livre en lisant le résumé, qui m'a interpellé. Je n'avais encore jamais lu de livres des éditions de la Rémanence, alors j'ai sauté sur l'occasion. Sacrée découverte.
Dès les premières pages, l'émotions saisi le lecteur et le prend à la gorge. Nous nous retrouvons propulsé en 1989. Le narrateur avait alors treize ans, sa mère trente-neuf. Cette dernière est atteinte par un cancer, et nous suivons ses derniers moments de vies du point de vue d'Arnaud. Je me suis beaucoup attaché à Arnaud, qui a seulement dix ans lorsque la maladie se déclare. A défaut de comprendre totalement ce qui se passe chez lui, il sent que quelque chose de grave est en train de se dérouler. A seulement dix ans, il se retrouve plongé dans une situation où la mort plane au-dessus de sa mère, et la voir ainsi fatiguée et malade est une épreuve terrible pour lui, car il ne sait pas ce qu'est un cancer, il ne comprend pas les termes médicaux employés par ses parents ainsi que par les médecins. C'est d'autant plus pesant pour lui qu'on le laisse volontairement dans le flou à la maison, et qu'il ne comprendra que bien plus tard ce qui est réellement arrivé à sa maman. L'arrivée de la maladie l'oblige aussi à être plus fort mentalement, pour ne rien laisser paraître à sa mère, pour ne pas qu'elle s'inquiète encore plus. On ne peut qu'admirer ce jeune garçon, sûrement avantagé dans sa démarche, car il est très insouciant et assez naïf, et contrairement à d'autres qui ont baissé les bras avant, comprenant qu'il n'y avait plus d'espoir, il est resté avec elle jusque dans ses derniers instants, il a toujours cru en sa guérison.
C'est un récit superbe, entre joie et tristesse, entre espoir et déception, entre vie et mort. Comme je le disais plus haut, Arnaud Genon arrive vraiment bien à faire ressentir un tas d'émotions différentes à son lecteur. Du côté de l'écriture, je tire mon chapeau à l'écrivain. Ce dernier a réussi à retranscrire ses émotions d'enfants, à écrire du point de vue d'un enfant alors qu'il a 39 ans à l'heure où il écrit ce livre. La plume est belle, fine, piquée de belles métaphores et autres figures de style. Ce livre est vraiment un superbe qu'Arnaud Genon a rendu à sa mère.
Ce roman est une très belle découverte pour ma part. Je ne peux me permettre de juger l'histoire personnelle de quelqu'un, je trouve d'ailleurs qu'il faut du courage pour exposer une partie de sa vie, surtout quand elle est si douloureuse. En tout cas, cette tranche de vie est très bien écrite, et ce livre m'a ému aux larmes, et a soulevé en moi beaucoup de sentiments. Bravo à Arnaud Genon.