mardi 1 novembre 2016

L'atelier d'écriture de Ghislaine : Une légende...

En des temps anciens, au-delà des limites du monde connu, se situait une terre tout à fait fantastique : La Lanskindavie. La Lanskindavie était simplement vétu. Entouré d'une barrière de montagnes et de forêt, l'accès à la mer était compliqué, et l'essentiel de la population se concentrait en différents points, dans différentes vallées, certaines moins hostiles que d'autres... L'histoire que je vais vous conter se passe à Lancaguicouar, une petite ville, seule accès à la mer pour tout le continent. La vie là-bas est paisible, et l'essentiel des activités se concentre autour de la pêche. Les chemins pour se rendre dans cette région sont escarpés, tortueux et dangereux, si bien que seuls les personnes possédant un passe de la cour sont autorisés à faire le chemin. Une fois par an, les principaux marchands quittent la ville pour aller vendre le poisson un peu partout dans tout le pays. C'est à cette période de l'année, quand le soleil éclaire jusque tard dans la nuit, qu'Etsel, jeune homme bien bâti, s'aventure pour la première fois sur la Montagne, qui constitue la frontière sud de la ville. Il n'existe aucune route tracée pour s'y rendre, alors Etsel grimpe, escalade, rampe parfois, pour accéder au sommet. On raconte beaucoup de légende sur ce massif, où se cacheraient les créatures les plus ignobles et les plus invraisemblables que l'on puisse imaginer. Le soleil est déjà bas dans le ciel bleu lorsqu’il parvient tout en haut. De là, il observe la ville, en profite pour parler, crier, cracher sur le dos de tout ceux qui lui ont fait tant peur, étant gosse. Seul l'écho lui répond. Il aime se sentir supérieur, alors il bombe le torse avant de dire "Je vais leur montrer moi, à toutes ces charognes, qui est la vrai terreur de la Montagne". Il se dirige d'un pas décidé vers une galerie creusée dans un rocher, surplombant Etsel de toute sa superbe. Ce dernier s'y engouffre.

Il fait noir, terriblement noir, heureusement, le jeune homme a pensé à prendre une boîte d'allumettes, qu'il s'empresse d'utiliser. La grotte est petite, humide, lisse. Etsel progresse sans difficulté. Il sent bientôt que le sol descend, et il arrive finalement dans une grande salle circulaire, vide. Mais il n’a pas le temps de la contempler plus longtemps, puisque la créature la plus ignoble qu'il n'ait jamais vue se tient en son centre. Petit, des oreilles énormes, des dents tranchantes, un cou démesuré posé sur un corps au pelage brun fourni. Mais ce qui terrifie le plus Etsel en cet instant sont les yeux totalement noirs, perçants, de la créature.
- Qui va la ? Demande la bestiole d'une voix forte.
Etsel prend une grande respiration avant de répondre d'une petite voix :
- Je-Je suis un homme de la ville, je viens ici pour... pour...
- Je vais te poser une question simple, très simple, tu auras dix secondes pour répondre, si ta réponse est fausse, je te tue, si elle juste, je te laisse vivre et dépasser cette salle, Est-ce clair ?
Etsel lâche la boîte d'allumette. Le noir complet. Il déglutit avant de s'entendre répondre un simple "Oui".
-Quel est la couleur de mes yeux ? tonna alors la bête.
- Noir répondit sans hésitation Etsel.
Il ne voit pas arriver la bête, dans le noir le plus total, mais le bruit qu'il entend durant ses derniers instants ne lui laissent pas l'ombre d'un doute sur ce qui va suivre. La bête le déchiquette tout entier, sans lui laisser le moindre espoir de survie.
A Lancaguicouar, plus personne n'eut jamais de nouvelle de Etsel, et personne ne sut ce qui lui était arrivé.



Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture de Ghislaine. Les mots à placer était :  Nouvelle, Haut, écho, cour, région, laisser, vivre, entendre, parler, dire.

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