Sans
se préoccuper de quiconque, l'homme tourne la poignée, pousse la
vieille porte rouillée, et commence à progresser le long du chemin
pavé où les plantes et les mauvaises herbes commencent a reprendre
leur place d'antan. Il n'a aucune idée de ce qu'il va trouver dans
la vieille bâtisse de pierre qui se dresse devant lui. Il parcourt
les quelques pas qui le séparent de la porte, et s'arrête devant
celle-ci. Aucune sonnette, des planches de bois posées contre le mur
à la va vite. L'endroit à l'air d'être abandonné. Sans même
frapper, l'homme entre, déjà sûr de ce qu'il va trouver à
l'intérieur. Les lattes de bois craquent sous ses pas. L'endroit est
plongé dans l'obscurité. Tout en marchant, l'homme plonge une main
dans sa poche, sort son téléphone, et allume la lampe torche. Comme
il s'en doutait, la masure est totalement vide. Quelques meubles
pourris, des sacs éventrés ou des mégots éteints traînent à
même le sol. Imperturbable, il continue son exploration discrète du
lieu. Il arrive finalement devant une fenêtre, dans ce qui devait
être une cuisine. Il l'ouvre, et pousse sans ménagement le vieux
battant de bois cloué au mur qui dissimule l'intérieur du bâtiment
aux regards indiscrets. La lumière pénètre enfin dans la pièce,
et l'arrière de la maison s'offre au regard du visiteur. Une
incroyable profusion de plantes, d'arbres et de fleurs sautent aux
yeux admiratifs de l'homme. Il prend bien le temps d'observer, de
détailler et d'imprimer dans son esprit chaque recoin de ce petit
coin où la nature règne en maître. Au bout de quelques minutes, il
dégaine son petit bijoux d'appareil photo, et immortalise ce paysage
trop longtemps dissimulé à son goût. Il remarque une petite serre,
située tout au fond du terrain. Sans plus attendre, l'homme sort, et
se dirige tout droit vers le petit espace, qui devient immédiatement
son modèle pour le reste de l'après-midi. Il le photographie sous
toutes ses formes, sous tous les angles de vue, prenant parfois le
risque de grimper dans un arbre pour avoir une meilleure prise
d'ensemble. Seul le déclin progressif du soleil l'oblige à
repartir, en début de soirée. Avant son départ, il prend le temps
de photographier l'intérieur de la bâtisse, qui contraste
formidablement bien avec l'arrière de la baraque se dit-il. Un
dernier cliché de la façade, puis une vue depuis la rue, et l'homme
s'en va, le sourire au lèvre, avec la promesse de revenir dés que
son quotidien le lui permettra.
La merveille est souvent dans le regard que l'on porte sur les choses. Joli texte.
RépondreSupprimerDerrière un vieux portail, une vieille maison se cachent parfois de beaux trésors.
RépondreSupprimerCet Homme fait comme chez lui! Et il fait bien puisque nous voilà à composer sur sa photo...J'aime photographier les détails des batiments, je comprends son émerveillement.
RépondreSupprimerce serait vachement sympa, pour aider une amie, que tu t'inscrives sur l'annuaire des nuls , tu verras sur mon blog, c'est gratuit bien sur ! Si vous lisez faites de même ! vous verrez c'est sympa et on fait des jeux, on rencontre des personnes de chez nous etc !!! merci a tous ! Et on se fait connaître !
RépondreSupprimerTrès joli, j'ai aimé cette maison vu par l’œil du photographe.
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