Cette histoire nous propulse aux abords d'une petite masure, au coeur de la campagne, où les odeurs de foin et de fleurs s'entremêlent au gré de la douce brise de fin d'après-midi. Deux petites sont assises au fond d'un baquet de bois rond, rempli en son fond par quelques centimètres d'eau. La première petite fille, prénommée Maya, observe depuis quelques minutes un buisson rempli de groseilles, à quelques mètres d'elle, tandis que Bérénice, le regard vague, à l'air plus renfermée sur elle-même. Mues par un profond attachement ainsi qu'une proximité exceptionnelle, les deux petites discutent en pensées. C'est Bérénice qui engage la conversation.
B : Qu'observes-tu ?
M : je contemple ce petit taillis rempli de groseilles par centaines. Qu'elles ont l'air juteuses ! J'aimerais tant aller en déguster quelques-unes.
B : Eh bien, qu'attends-tu ?
M : Une petite pointe de soleil, un joli chant d'oiseau, ou que tu viennes avec moi...
B : Ce ne sont là que des excuses ma chère ! Pourquoi toujours repousser quelque chose dont on a envie par simple paresse de l'effort à fournir pour l'obtenir ? La vie ne serait-elle pas trop facile sans ces micros efforts du quotidien ? Tu sais ma chère, tu n'aurais aucune satisfaction à avaler ces groseilles si celles-ci venaient à toi comme te vient une simple pensée. Réfléchis bien à mes paroles.
La petite Maya, songeuse, recentre son regard devant elle, alors que Bérénice se met à son tour à regarder les groseilles au loin. Soudain, mues par une coordination magnifique, les deux fillettes sortent de leur baquet et s'en vont déguster les groseilles, sans autre forme de jugement.
Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture de Leiloona. La photo a été prise par (c) Laurent Blisson.
une belle idée de texte Victor avec des pensées universelles fort justes ! bravo ! Tes mots m'ont même donné une envie de groseilles ! alors je vais me dépêcher d'en trouver chez le primeur du coin ;-) Nady
RépondreSupprimerMerci beaucoup Nady ! Bonne dégustation ;-)
Supprimerla scène est vraiment très bien décrite. On imagine facilement les petites courir vers le buisson pour voir laquelle goûtera la première aux groseilles. Bravo Victor!
RépondreSupprimerMerci pour ta lecture Pierre !
Supprimerune excellente idée ce dialogue-
RépondreSupprimerbravo Victor-
super tu as de nouveaux lecteurs-
bonne continuation - je pense bien à toi-
bisous-
Merci Lady-
SupprimerOui de nouveaux mais toujours les ancien(ne)s restent dans le cœur...
Bisous-à très vite-
J'aime bien l'idée et je la trouve bien menée. C'est court et efficace : on les voit très bien ces petites se jeter d'un seul mouvement vers le talus tentant ! Ton texte est très agréable à lire. Merci Victor !
RépondreSupprimerMerci beaucoup, je m'en vais de ce pas déguster les autres dont le tien :-)
SupprimerVoilà qui donne envie d'aller à la pêche aux groseilles. Belle valeur véhiculée par le texte.
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