mercredi 26 juillet 2017

La pouilleuse de Clémentine Beauvais



Auteure : Clémentine Beauvais

Maison d'édition : Sarbacane

Nombre de pages : 112 pages

Année de sortie : 2012





Résumé : Élèves de seconde dans le 7e arrondissement de Paris, David, Élise, Anne-Laure, Florian et Gonzague décident, comme souvent, de sécher les cours. Mais cette fois, ils kidnappent une fillette, sur un coup de tête, à l'entrée de la piscine municipale. Dans le huis clos du studio chic de Gonzague, ils commencent à la malmener, d'abord verbalement, puis physiquement, franchissant une à une les limites. Toutes ?

Introduction : Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Sarbacane et plus particulièrement Clémentine Beauvais pour cet envoi !


Pour mettre les choses au clair, il faut savoir que ce roman m'a été envoyé suite à une discussion que j'ai pu avoir avec son auteure au Livre Sur La Place, qui est d'ailleurs extrêmement sympathique, je la remercie encore.


Pour vous remettre rapidement dans le contexte, ce roman, publié chez Sarbacane en 2012, est peut-être un peu passé à côté d'un succès qu'il aurait mérité, car, à l'instar de la plupart des romans de la collection Exprim', il dégage un message fort et intéressant pour le lecteur.


Commentaire :
Déjà, je pense que vous l'aurez remarqué dans le résumé, les sept personnages principaux de cette histoire, sont tous des anti-héros, comme on les appelle. On les déteste, et, souvent, on finit par s'attacher tout de même à eux. Là, impossible. Excepté peut-être un ou deux, ce sont des ados pourris jusqu’à la moelle, et je retiens mes mots. Malgré tous les antécédents et les excuses qu'on pourrait leur trouver, Clémentine Beauvais a vraiment su illustrer parfaitement tous les types d'adolescents capables de réaliser un pareil acte, du frustré de la vie, celui qui a des idées reçus et une opinion bien tranchée (tout le monde aura compris que je parle ici des idées racistes), celle qui cherche à faire son intéressante et celui qui suit la majorité, tout y est. Le lecteur suit le déroulé du livre à travers le point de vue de l'un des personnages. Je ne dévoilerais en aucun cas lequel, mais c'est peut-être celui que je décrirais comme mon favoris, si je devais en choisir un, car il est influençable, c'est un suiveur. Malgré ça, il n'a tout de même rien fait pour arrêter le reste du groupe, pour moi il est donc quand même un sacré pourri.


A travers cette histoire, Clémentine Beauvais nous montre avant comment une bande d'adolescents peut-être un peu inconscients des conséquences décident de perpétrer un tel acte. Elle montre aussi qu'il peut ne pas forcément y avoir une raison ou un mobile à cela. Je trouve qu'avec ce qui se passes en ce moment dans notre actualité et dans le monde, de lire un livre pareil,  nous montre idéalement bien le processus et les pensées traversant un tel groupe. Je nommerais cela l'effet domino, car un petit détail et la cause d'événements qui sont là en l'occurrence plutôt très graves. Ah oui, rassurez-vous, ce livre n'est pas aussi violent que pourrait laisser le croire le résumé. Je crois que la volonté de son auteure était avant tout de démontrer et d'interpeller le lecteur sur ce sujet qui est toujours d'actualité, et plus encore qu'il y a cinq ans. Ce roman est d'après moi un élément essentiel d'une réflexion pour le lecteur à propos de ces actes de kidnapping qui ne sont pas si rares finalement, c'est en tout cas le constat que j'ai pu faire avec mes recherches d'après lecture.


Comme répété plus haut, cette histoire se passe d'un point de vue interne. On retrouve donc un langage parfois plutôt cru, notamment dans les idées que certains veulent transmettre. Là aussi, tout est fait pour nous percuter. Ce livre est le second que je lis de Clémentine Beauvais, et je remarque que celle-ci sait vraiment adapter et modifier son style en fonction de l'histoire qu'elle veut conter et des émotions qu'elle désire transmettre. Après avoir découvert Songe à la Douceur, qui était d'une délicieuse et poétique délicatesse, je retrouve là la romancière dans un exercice de percussion constant sur son lecteur, et cela lui réussi aussi bien.


La pouilleuse est pour moi un livre qu'il faut mettre entre les mains des jeunes à partir de douze ans, car il traite d'un sujet considéré comme tabou, et il pose énormément de questions à ce propos. Comme martelé plus tôt, il est surtout une démonstration d'un acte qui va parfois beaucoup plus loin dans la gravité. C'est donc important de le découvrir, et ce à tout âge.

2 commentaires:

  1. de belles rencontres !!
    je suis désolée peu de visites sur ton blog---
    bonne continuation- bisous-

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  2. Et oui !
    Ne t'inquiète pas, je suis mal placé pour faire des leçons
    Merci à toi aussi-bisous-

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